En savoir plus

Titulaire d’un diplôme de master Biodiversité, Écologie et Évolution de l’université de Montpellier et d’un diplôme d’ingénieur AgroParisTech spécialité environnement et écologie des écosystèmes forestiers, j’ai réalisé ma thèse au sein de l’UMR Interactions Arbres-Microorganismes du centre INRAE Grand-Est Nancy. Mon travail de thèse portait sur l’étude de l’effet des variations démographiques sur la structure génétique de populations, dans le cadre d’une maladie émergente. Ce projet de recherche m’a permis d’étudier l’épidémiologie évolutive d’agents pathogènes forestiers, en particulier l’agent pathogène responsable de la maladie de la rouille du peuplier. J’ai ensuite souhaité élargir mon cadre d’analyse pour sortir de l’étude des populations d’agents pathogènes uniquement et y intégrer l’évolution de l’hôte. J’ai pour cela construit un projet de postdoctorat au sein de l’Université Technique de Munich, ayant pour objectif d’utiliser les données génomiques temporelles pour comprendre les bases de la coévolution hôte-parasite. Mes travaux de recherche se situent à l'interface entre plusieurs disciplines : Épidémiologie, Génétique des populations, Écologie, Mathématiques et Modélisation.

J’ai intégré l’UMR BIOGECO (équipe GEMFOR) en tant que chargée de recherche en épidémiologie évolutive en janvier 2024. Mon projet de recherche au sein de l’UMR BIOGECO porte principalement sur l’étude du nématode du pin, agent pathogène prioritaire responsable de la maladie du flétrissement du pin. Ce nématode, déjà présent en Europe (au Portugal) depuis 1999 mais pas encore détecté sur le territoire français, représente un enjeu majeur de la protection des forêts françaises pour les années à venir. J’ai à cœur d'identifier les processus démo-génétiques associés au succès invasif de ce nématode exotique dans les territoires déjà envahi (Portugal, Japon, Corée, Chine), afin de mieux prédire et anticiper sa dynamique épidémiologique en cas d’introduction sur le territoire français. Au-delà de ce pathosystème, j’aimerai intégrer dans mon projet de recherche d’autres pathosystèmes forestiers étudiés au sein de l’équipe GEMFOR, pour retracer et prédire leurs trajectoires évolutives et épidémiques, et mieux comprendre les étapes clefs de leur dynamique épidémiologique.