Lettre de BIOGECO N° 128 Septembre 2022
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Edito
Bonjour à tous,
J'espère que vous avez passé un bel été, malgré les canicules et autres dilatations thermiques qui se sont succédé depuis juin. Espérons que celles et ceux qui partent en septembre soient plus chanceux que les thermidoriens, qui auront vainement tenté de chanter faux pour faire tomber quelques gouttes ... je conseille personnellement le Pas-de-Calais, une destination à haut potentiel ... mais seulement pour encore quelques décennies (pas de temps pour dépasser allègrement les +1.2°C actuels depuis la révolution industrielle) . Les parc à huitres de la baie d'Authie et le vignoble des collines de l'Artois n'auront rien à rougir des feus équivalents girondins.
Après ce moment de déconnexion pour certain.e.s ou de reconnexion pour d'autres, je vous souhaite une très bonne rentrée avec la reprise des enseignements, la poursuite ou le démarrage de vos projets et la préparation de nouveaux (cf. les projets incitatifs du département ECODIV d'INRAE, les projets exploratoires du département Sciences de l'Environnement de l'UB abondés cette année par le Centre INRAE NA-Bordeaux, les AAP région NA et ANR, etc etc...). J'espère que vous serez plus chanceux que les collègues qui ont préparé le PEPR FORESTT. Nous ne créerons donc pas cette coalition -tant espérée- de scientifiques de différentes disciplines ... en tout cas pas dans la temporalité attendue des assises nationales de la forêt et du bois. Nous ne renforcerons donc pas nos liens avec nos alliés de la société civile et ne développerons pas plus rapidement les solutions -tant attendues- pour relever les défis auxquels font face les socio-écosystèmes forestiers et la filière-bois. On attendait tellement de l’hybridation des savoirs pour « construire » la forêt de demain et garantir à la fois sa résilience et son exploitation durable dans nos territoires. C’est donc une profonde déception ... mais qu’on se rassure : l'ANR financera des projets pour trouver une exoplanète viable ou d’autres sur le numérique sobre … avec des millions de voitures électriques autonomes on en aura forcément besoin ... # $ @ ! ! ! % % * £ ! comme disait le capitaine.
Le mois de septembre s'annonce très riche en termes d'animation scientifique. J'espère que nous serons nombreux à nous retrouver le 2 sept. pour discuter des opportunités de recherche suite aux incendies "Girondins" ... qu'on se rassure la "Montagne" est toujours là !
Bienvenue aux nouveaux, dont Heidy et Irene parmi les titulaires. Cet automne nous accueillerons également une nouvelle promotion de six doctorant.e.s. qui nous accompagnera dans nos recherches pendant les trois prochaines années.
Pour terminer je profite de cette lettre pour remercier, au nom de la Direction, les 51 personnes (dont 10 extérieures à l’unitéb!) qui ont pris le temps de répondre à l’enquête sur la lettre d’information de l’UMR. Le taux de consultation de la lettre est très bon (90%) mais la plupart des rubriques ne sont lues que de façon occasionnelle à régulière (rarement de façon systématique, sauf pour certain.e.s externes !). Les rubriques les moins lues par le personnel de l'unité concernent les « appels à projet » (ça se comprend très bien puisque que vous recevez ces infos via d’autres canaux d’information et au fil de l'eau), « les actu des tutelles » (qui vous parviennent également directement), et « on parle de nous » (qui ne présente pas un intérêt particulier). Par soucis de simplification, elles ne seront plus alimentées, ainsi que d'autres comme la rubrique « coup de cœur » que je suis –à quelques exceptions près- le seul à alimenter (ce qui répond aussi à un commentaire sur l’anonymat de cette rubrique)....merci Sophie de m'avoir accompagné pour avoir tenté d'ouvrir la lettre sur d'autres enjeux.
16 personnes ont laissé des commentaires et suggestions très utiles pour simplifier ce vecteur d’information. Il ressort que la lettre est trop longue (alors désolé pour celle-ci rédigée avant que Virgil analyse vos réponses !) et que les agents de l’unité n’ont pas le temps de la lire ou la survole juste. Nous proposons néanmoins de conserver au moins 6 numéros par an pour coller au mieux à l'actualité mais d'alléger le contenu. Il a aussi été suggéré d’ajouter une photo des nouveaux arrivants, ce qui fait écho à de nombreuses demandes formulées par ailleurs sur le trombinoscope d’unité, alors que le temps passé sur site est pour certain.e.s très réduit, ne facilitant pas la connaissance d’autrui.
Bonne rentrée à toutes et à tous,
Christophe
ps1. N'oubliez pas de formuler vos souhaits de formation (individuelles et collectives) auprès de Sandrine en septembre.
ps2. Cet été Sandrine a mis à jour la liste des publications sur le site web de l'unité pour les années 2020 et 2021. Merci de les vérifier néanmoins et de revenir vers elle pour des modifications éventielles.
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La photo du mois : (© Clément Larue)
A nos yeux de primates, les fleurs mâles et femelles du châtaignier se ressemblent. S'agit-il d'un réel mimétisme de la plante pour tromper les insectes pollinisateurs, en leur faisant prendre des inflorescences femelles pour d'appétissants chatons mâles ? Avant de sauter à cette conclusion, nous nous sommes demandés si les insectes, avec leurs yeux composés, voyaient la même chose que nous. Cette question est importante si on veut comprendre la coévolution entre arbres et insectes pollinisateurs. Alors que nous sommes sensibles aux longueurs d’onde comprises entre 390 et 750 nm, les abeilles ou les papillons sont sensibles aux longueurs d’ondes plus courtes, entre 300 et 650 nm. Ils voient donc les ultraviolets, mais pas le rouge… Grâce à la technique d’UVIVF (Ultraviolet-Induced Visible Fluorescence), il est possible d’avoir une idée de ce que voient les insectes : en éclairant les fleurs avec des lampes UV 365 nm, celles-ci fluorescent, et la lumière qu'elles réfléchissent devient visible. Sous lumière naturelle, les fleurs mâles et femelles du châtaignier sont uniformément jaunes. Sous lumière UV, les glomérules des chatons mâles, organes sécrétant le nectar, fluorescent : ils sont donc bien visibles par les pollinisateurs. Au contraire, les fleurs femelles ne fluorescent pas. L'hypothétique ressemblance entre les fleurs des deux sexes n'est donc pas confirmée.
merci à toutes celles et ceux qui proposent des photos pour alimenter cette rubrique
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