Lettre de BIOGECO N° 122 Février 2022
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Edito
Bonjour,
Je vous adresse tout d'abord, au nom de la Direction de l'unité, tous mes vœux pour 2022 et je vous souhaite beaucoup de bonheurs et de réussites dans votre vie privée et professionnelle. J'espère bien sûr que nous pourrons très vite travailler dans de meilleures conditions, sans pandémie, et nous rencontrer plus fréquemment. L'AG du 14 mars devrait être une 1ère occasion de nous réunir collectivement depuis deux ans, avec notamment une sortie prévue au parc ornithologique du Teich. Elle sera aussi l'occasion de réfléchir ensemble sur la crise climatique.
2022, année internationale des sciences fondamentales pour le développement durable, nous invite à mieux faire connaître l’importance de nos activités de recherche auprès du grand public et à nous positionner plus fortement sur le lien science-société. Je formule le vœu que nous soyons de plus en plus présents sur ce terrain, à l'écoute de toute forme de radicalité -car elle suscite la réflexion- mais en n’alimentant pas la simple confrontation d'indignations -qui appauvrit le débat d'idées.
Je profite également de cet édito pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants et je remercie toutes celles et ceux qui se sont investi.e.s et qui s'investissent dans leur accueil, ainsi que les encadrant.e.s et tout le personnel technique qui vont les suivre durant ce moment si important de leur formation. La parole est maintenant donnée à Xavier qui s'est retiré fin 2021 dans nos belles montagnes du Béarn. Félicitation pour ce beau parcours et un grand merci pour ton engagement professionnel et humain et tout ce que tu nous as apporté depuis ton arrivée au sein de l'unité.
Adishatz !
Christophe
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Bonjour à tous,
Il y a 31ans, l’année finissait pour moi avec un grand changement en perspective. Je venais d’être admis au concours d’adjoint technique à l’unité de Pathologie Végétale de l’INRA de Villenave d’Ornon. Outre le fait de quitter les Pyrénées pour aller à Bordeaux, c’était surtout que j’intégrais la Fonction Publique. Après plus de 10 ans dans le privé, où j’ai pratiqué différents métiers. Après différents contrats, CDD, CDI, stages, licenciement économique …, je pouvais espérer trouver une stabilité de l’emploi et ce que cela implique.
Au sein de l’INRA, j’ai pu évoluer dans mon métier, me former, progresser dans ma carrière et même changer d’équipe et d’unité pour rejoindre Biogeco dans l’équipe Gemfor (la PathoFor à ce moment là). Dans ce cadre là j’ai pu faire un travail qui m’a passionné et cela avec des collègues que j’appréciais. Cela m’a permis aussi de rencontrer de nombreuses personnes venant d’horizons très divers, que ce soit des postdoctorants, doctorants, stagiaires ou visiteurs, rencontres très enrichissantes et qui parfois perdurent au fil des ans.
Il y a eu aussi parfois des moments plus difficiles, choses obligées dans les rapports humains. Je ne pense pas que tout est rose au sein de l’INRA (et maintenant INRAe) et il faut là aussi faire attention de défendre les droits qui ont été acquis. Mais je pense qu’il faut aussi savoir apprécier ce que l’on a. Il me reste en mémoire le coté positif de ma carrière à l’INRA
31 ans plus tard, je peux profiter d’avantages acquis par le passé : la retraite. Je souhaite à chacun de pouvoir en profiter, et d’ici là de vivre au mieux malgré les difficultés qui se dessinent
A une prochaine
Xavier
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La photo du mois : (© Alexis Ducousso) Forêt primaire pluviale du Nord Laos.
Nous sommes dans la région de Louang Nam Tha dans le Nord Laos. La photo montre un forêt de fagacées composée principalement de différentes espèces de Quercus et de Castanopsis. L'histoire évolutive des chênes a commencé dans cette région. Du fait des difficultés d'accès de cette région la faune et flore sont peu connues. C'est la zone de la planète où la biodiversité est la plus élevée. Certaines estimations évaluent à 700 espèces par hectare d'arbre et d'arbustes. J'ai réussi à identifier seulement Quercus blackei, un chêne de la section cyclobalanopsis. Les autres chênes avaient des phénotypes dont je n'ai trouvé aucune description même approchante. Cette forêt est aujourd'hui menacée par la mafia chinoise qui la convertie en plantation d'hévéa pour les pneus automobiles.
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