Edito
Bonjour,
Vous avez dit sobriété énergétique ? Ne tombons pas dans les solutions infantilisantes qui nous sont proposées par différents canaux de communication, cette fois-ci sur la question de la sobriété énergétique. Chacune et chacun d’entre nous sait ce qu’elle.il a à faire et on en restera là pour les consignes de température, d’extinction de lumière, de veille des appareils, de protocole de chauffage des pâtes et d’autres écogestes qui vont d’eux-mêmes … Il nous suffit de tourner la tête vers l’Est pour réaliser ô combien l’effort individuel qui nous est demandé sur ces points est dérisoire. Dans la même veine, le TéléTravail (qui entame déjà fortement les liens sociaux dans les collectifs) ne peut constituer un outil pour contrôler la gestion de l’énergie dans les bureaux comme cela a été suggéré... c'est l'opinion que je me suis forgé sur le sujet mais je suis bien sûr ouvert à la contradiction. Les locaux de l'unité resteront donc ouverts le vendredi et lundi. Il vous appartient par contre de réfléchir dès maintenant à des regroupements permettant de diminuer drastiquement le chauffage dans les bureaux ainsi vidés et de vous réorganisez en conséquence cet hiver.
Parmi les actions « faciles à mettre en œuvre » et qui peuvent « rapporter gros » nous allons tout d'abord nous concentrer sur nos pratiques en termes de stockage à froid d’échantillons (un des postes les plus énergivores ... oui: il y en a d'autres !). Vous pouvez d’ores et déjà réaliser votre propre tri en vous aidant de l'extrait de la base de données "échantillon" disponible ici. Vous pouvez aussi opter pour un rdv personnalisé en novembre (l’indiquer en colonne F du fichier disponible ici, d’ici fin oct) pour cette opération de tri qui sera alors accompagnée par Patrick et Céline (pour pierroton) et Virgil et Régis (pour le B2), compter 30’ par créneaux donc bien réfléchir avant à ce que vous souhaitez faire de vos échantillons. Un 1er objectif est de diminuer le taux de remplissage des congélateurs ce qui permettra de débrancher voire de se débarrasser des congélateurs les plus énergivores. A très court terme (début 2023) nous visons une diminution du parc de congélateurs de façon durable. Les actions que nous mènerons dans un cadre professionnel n’auront de sens vis-à-vis de la crise écologique que si nous les déployons sur le long terme et de façon irréversible.
Nous le savons bien, cette crise énergétique n'est que le symptôme d'un système (de production et de consommation) agonistique. Intégrer les enjeux climatiques à la politique énergétique nous détourne de l'essentiel : une transition radicale associant nos compétences au-delà des clivages qui divisent (Bruno Latour)... qui aurait dû être prise il y a 20 voire 30 ans. A ce titre les dernières estimations du CNRS et météo France font "froid" dans le dos : c'est +3.8°C pour la métropole d'ici 2100 pour un scénario moyen (plausible) de forçage radiatif. Est-ce une fatalité ? Non, mais un immense défis d'adaptation pour les écosystèmes. Je suis persuadé que les recherches que nous menons peuvent contribuer à accompagner la transition des écosystèmes même en situation de forte incertitude. Concrètement, nous devons continuer à acquérir des connaissances pour concevoir puis mettre en œuvre, sur des bases solides et un diagnostique de vulnérabilité, des solutions d’adaptation flexibles explorant tout les leviers possibles, si tant est qu'elles n'impactent pas négativement la biodiversité. Le PEPR FORESTT devrait nous y aider. Si réfléchir à la signification d'un monde à +4°C (vu sous l'angle de la gestion.restauration.conservation des écosystèmes sur lesquels nous travaillons) vous intéresse, nous pourrions réserver un créneau un vendredi matin pour échanger nos points de vues. A vous lire sur cette proposition.
Christophe
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