Edito
Bonjour à tous,
Les crises écologiques frappent de plus en plus fort. Le dernier épisode de canicule était là pour nous le rappeler. Les principales sont le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles et les pollutions. Notre société doit comprendre ces crises pour pouvoir réagir. Notre UMR apporte des connaissances sur tous ces fronts et propose des solutions en gestion, conservation et restauration des écosystèmes. Nous pouvons être fière de notre travail.
Je vous quitte car l’heure de la retraite a sonné. Je pars avec une tête remplie de bons souvenirs. Lorsque je suis arrivé en 1989, nous tenions dans le château et la pyramide venait juste d’être colonisée par deux équipes, une d’écologie et physiologie et l’autre de sylviculture. Sous l’impulsion de plusieurs locomotives, la petite station de recherches forestières s’est enrichie de nombreuses nouvelles compétences la hissant à un niveau international. Nous devons beaucoup à des personnes comme Antoine Kremer, Michel Arbez et Philippe Baradat. Je me suis limité aux personnes parties à la retraite mais vous pourrez facilement la compléter avec ceux encore présents. J’ai vu les connaissances sur les forêts et les arbres exploser. Je suis arrivé au début du développement des marqueurs moléculaires et je pars avec l’explosion de la génomique. Je suis passé du moyen-âge de la génétique à l’ère de la modernité, un parcours intellectuel incroyable et passionnant.
La recherche est une aventure humaine basée sur la coopération intellectuelle. Tu m’enrichis de tes compétences et analyses et je t’enrichis de manière réciproque. L’homme est un animal social donc ces interactions sont un besoin fondamental. Or depuis plusieurs décennies et de manière dogmatique, le fonctionnement de la recherche évolue vers un système hyper-compétitif antinomique avec un fonctionnement efficace et l’épanouissement des personnes. Espérons qu’un Grenelle de la Recherche arrive pour la remettre sur de bons rails.
Je vous souhaite un passage au sein de notre UMR aussi passionnant que le mien.
Alexis Ducousso
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